Biographie express

Thomas Fourcy : Entraîneur d’Al Shaqab Arabians 

(l’écurie pur-sang arabe du Cheikh Joaan Al Thani)

Naissance : Le 5 décembre 1979 à Doullens, entre Amiens et Reims.

Signe particulier : A remporté une vingtaine de Groupes 1 PA en l’espace de quatre saisons. Un record !

Les dates clé de son parcours :

  • En 1996, il entre à l’école du Moulin-à-Vent de Chantilly, et débute son apprentissage chez Jean de Roüalle.
  • En 1998, il entre au service de Guillaume Macaire, à Royan.
  • Le 3 juillet 2000, en selle sur Fast Travel, un élève de Thierry Mercier, il remporte sa première victoire en tant que jockey.
  • En 2003, il entre au service d’Arnaud Chaille-Chaille, à Royan.
  • Le 2 octobre 2009, il remporte sa première victoire de Groupe 1 PA, avec Al Charif.
  • En 2013, il s’installe comme entraîneur, à Royan.
  • Le 4 août 2013, il remporte sa première victoire en tant qu’entraîneur, avec Ya Hala sur l’hippodrome de Gramat.
  • Le 16 août 2014, il remporte sa première victoire de Groupe 1 PA en tant qu’entraîneur, grâce à Bint Jakkarta, puis double la mise à ce niveau quelques minutes plus tard, avec Al Mourtajez.
  • En 2015, il met un terme à sa carrière de jockey.
  • Le 4 octobre 2015, il s’impose pour la première fois dans la Qatar Arabian World Cup, avec Al Mourtajez.
  • Le 20 novembre 2015, il brille pour la première fois dans le Grand Prix de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, avec Al Antara.
  • En 2016, il devient l’entraîneur d’Al Shaqab Arabians (l’écurie pur-sang arabe du Cheikh Joaan Al Thani).

THOMAS FOURCY :

« Le Cheikh Joaan était très heureux de gagner au Maroc ».

Ancien jockey de plat et d’obstacles ayant collaboré avec les plus grands entraîneurs du Sud-Ouest de la France, Thomas Fourcy marche désormais sur les traces de ses maîtres. Installé sur la base de Royan depuis 2013, le jeune entraîneur français engrange les succès de prestige, et n’hésite pas pour cela à parcourir le monde. 

Suite à ses victoires obtenues en novembre dernier dans les deux Groupes 3 PA du Meeting International du Maroc, il revient pour CDM sur son irrésistible ascension, ses projets ainsi que sa collaboration exclusive avec le Cheikh Joaan Al Thani, tout en livrant son regard sur les courses marocaines.

Ce n’était qu’un petit jeune du Nord de la France et un fils d’agriculteur. Autant dire que dans ses origines, rien ne prédestinait Thomas Fourcy à travailler au milieu des pur-sang. Pourtant, à l’âge de prendre sa vie en main, le petit Thomas se tourne quand même vers le milieu des courses. Une bonne idée puisqu’il attire très vite les convoitises de nombreux entraîneurs. Finalement, c’est l’un des maîtres de l’obstacle, Guillaume Macaire qui l’emporte. Le jeune homme s’envole alors pour la Charente-Maritime et le centre d’entraînement de Royan, où cinq ans plus tard, il rejoint l’écurie d’un autre professionnel royannais : Arnaud Chaille-Chaille, lui-même considéré comme l’un des maîtres de la profession, et qui le cache à peine en le désignant comme son successeur.

C’est d’ailleurs chez lui qu’il va découvrir les chevaux arabes et faire la connaissance d’Hassan Mousli, génialissime éleveur de pur-sang arabes qui lui propose en 2013 de s’installer comme entraîneur. Pour celui qui compte alors près de 300 gagnants en tant que jockey (plat et obstacles), c’est le début d’une fulgurante ascension, marquée par d’innombrables succès de prestige, aussi bien en Europe (Qatar Arabian World Cup, Qatar International Stakes), que dans les pays du Golfe (Emir’s Word) ou encore au Maroc, où il a notamment triomphé en novembre dernier dans les deux Groupes 3 PA du Meeting International.

Interview de THOMAS FOURCY

Sur sa réussite au Maroc

Je suis très content d’avoir gagné deux années de suite, et de réaliser le doublé dans le Grand Prix de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. J’étais pourtant moins confiant que l’an dernier, mais finalement, tout s’est très bien passé. Ceci étant, ça n’a pas été facile de briller, car les chevaux marocains étaient là, et se sont montrés à la hauteur de l’événement.

Je ne connaissais pas le Maroc, mais je suis quelqu’un qui aime bien découvrir et se lancer de nouveaux challenges. En plus, j’avais un cheval qui avait un peu de qualité, mais qui était un peu barré en France. Donc, c’est ce qui m’avait poussé à venir, d’autant que c’est toujours intéressant de faire gagner une course de Groupe à un cheval.

On avait reçu un très bon accueil. Du coup, je savais où je mettais le pied et j’ai donc réservé deux ou trois chevaux, pour venir courir les belles courses.

Ça n’avait pas été ébruité plus que ça, même si dans le milieu des courses de pur-sang arabes, tout le monde avait été un peu surpris que j’aille courir et gagner au Maroc.

Je ne sais pas. Maintenant, comme j’ai gagné le Grand Prix avec un cheval un peu limite en France, ils ont dû se dire : pourquoi ne pas y aller aussi avec nos chevaux. Comme il y a de l’argent à prendre, c’est toujours intéressant.

Le niveau a bien augmenté. La qualité des chevaux est bien meilleure qu’avant. Mais à un haut niveau face à la France, au Qatar ou aux Emirats, je pense que c’est encore un peu compliqué pour rivaliser. Maintenant, les marocains font beaucoup d’efforts et essaient d’améliorer leur élevage. On le voit bien, ils achètent de bonnes poulinières et prennent de bons étalons. Le niveau s’améliore et donc, je pense qu’un jour ou l’autre, ils pourront quand même rivaliser.

A priori, ils n’en disent que du bien, puisque les échos que j’ai reçus sont bons.

Je ne peux pas vous le certifier parce que les voyages sont assez durs, et assez physiques pour les chevaux. Maintenant, s’il y a un peu plus d’argent à gagner, pourquoi pas.

Ça a commencé après la vente d'Arqana lors du week-end de l’arc en 2012, quand le Cheikh Joaan a acheté sa première jument pur-sang arabe en France. Le lendemain, je lui étais associé dans le Derby des Pouliches et nous avons gagné le premier Groupe 1 du Cheikh. Tout est parti de là, puisque Hassan Mousli, l’éleveur de la jument, lui a ensuite proposé de mettre des chevaux chez moi. La première année, je n’ai reçu qu’un seul poulain, Al Mourtajez. Puis de fil en aiguille, le Cheikh Joaan a acheté de plus en plus de chevaux, et m’a proposé un contrat d’exclusivité.

J’ai cinquante pur-sang arabes à l’entraînement, dont quarante pour le Cheikh et dix pour Hassan Mousli.

Pour les belles courses ou s’il y a des réunions avec plusieurs épreuves pour les chevaux arabes, oui. D’un autre côté, il faut pouvoir rentabiliser le voyage. Donc si c’est pour venir et ne courir qu’une seule course, non. L’argent, c’est le nerf de la guerre. Après, je suis ouvert à toutes les propositions pour venir courir à l’étranger.

Tout ce que le Cheikh Joaan veut, c’est gagner de grandes courses. Il me donne les moyens pour y arriver et avoir de bons chevaux. Après, quand il veut gagner une course, il me le fait savoir et on essaie de faire ce qu’il faut, pour amener le cheval au mieux sur cette course-là. Maintenant, sur la carrière des chevaux, il me laisse gérer sans problème.

Le Cheikh était très heureux de gagner au Maroc, donc je ne vois pas ce qui s’y opposerait. En-tout-cas, personnellement, je n’y vois pas d’inconvénient.

Ce qui est bien dans ce métier, c’est de gagner de grandes courses. J’ai réussi à en gagner en France, au Maroc et au Qatar. Donc quels sont les grands moments que j’ai vécus en tant qu'entraîneur ? C’est difficile à dire parce qu’il y en a eu énormément. En-tout-cas, depuis que je me suis installé, je vis un rêve. Je ne m’attendais vraiment pas à gagner autant de courses, avec autant de bons chevaux. Bien sûr, il y a Al Mourtajez et ses huit victoires de Groupe 1. Mais il y en a plein d’autres et je prends vraiment beaucoup de plaisir à faire ce métier.

Initialement, cette course n’était pas dans son programme. Mais l’entourage du Cheikh et le Cheikh, m’ont demandé si le cheval était capable de courir cette course-là. Sachant qu’il avait gagné 1.600 mètres à Goodwood et que c’est un crack, je n’y ai pas vu d’inconvénient. Maintenant, la course s’est courue sur 1.600 m, avec un train de 1.400 m sur une piste légère. Et puis, il ne faut pas oublier que cette épreuve venait un mois et demi après la World Cup. Même si le cheval avait gagné très facilement à Chantilly, ce sont quand même de vrais combats. Donc avait-il vraiment bien récupéré ? Je ne sais pas. En-tout-cas, pour moi, le cheval n’était pas sur sa vraie distance. Il a été hors-jeu tout de suite et ça l’a un peu écœuré.

Non, non, pas du tout. Le cheval est bien au travail et il va donc courir l’Emir’s Word en février.

On va déjà essayer de gagner l’Emir’s Word. Après, on verra, car c’est un cheval qui peut peut-être prendre une troisième World Cup.

J’ai un cheval comme Khataab, qui nous a fait voir de belles choses et qui devrait bien vieillir. Donc lui devrait aller sur les bonnes courses cette année. Ensuite, c’est pareil, j’ai un cheval comme Motrag qui a gagné le Derby dès 3 ans, et qui ne demande qu’à vieillir. Chez les 3 ans, j’ai un joli lot de mâles et de femelles. Donc, voilà cette année, on verra beaucoup de jeunes, mais pas beaucoup de vieux.

Non, parce que comme j’ai un contrat d’exclusivité pour le Cheikh Joaan, je n’ai pas le droit d’entraîner pour d’autres propriétaires dans les courses de pur-sang arabes.

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